Second opus d'une série en sept tomes relatant la quête d'Opalyne, une fillette dont la maman est morte en couches et dont le papa a confié ses sept filles à leur grand-mère maternelle afin de poursuivre sa carrière d'explorateur à travers le monde. À l'aube de ses neuf ans, l'héroïne apprend que son statut de septième enfant de la fratrie fait d'elle l'héritière de dons extraordinaires légués par six de ses ancêtres. Ancêtres qu'elle est appelée à découvrir en multipliant des voyages dans le temps qui lui permettront de récupérer les pierres précieuses composant une sphère qui, une fois complètée, lui révèlera son don particulier. Un seul désagrément: elle doit accepter que Philippe-Étienne Fortin, le voisin trouillard qui passe son temps à lui jouer des mauvais tours (qu'elle lui rend d'ailleurs au centuple) le seconde dans sa quête! Dans cet opus: Opalyne découvre l'histoire de son ancêtre Félicienne en se glissant dans les pensées de son chat et en remontant le fil de ses vies antérieures. Le don de télépathie acquis dans sa précédente aventure lui permet par ailleurs de communiquer avec sa grand-mère, qui est plongée dans un profond sommeil et à laquelle quelqu'un semble vouloir du mal...

Une intrigue d'une grande légèreté, relatée par une héroïne (aventurière et adepte de petites bêtes) qui ne manque ni de verve, ni de courage. De multiples adresses au lecteur ponctuent la narration, qui est entrecoupée de portraits des proches de la fillette ainsi que du récit des "meilleurs" mauvais coups destiné à ennemis. Ces derniers pourront d'ailleurs donner de bien mauvaises idées aux jeunes lecteurs, auxquels elle confie notamment avoir lancé des boulettes de papier mouillé dans la chevelure d'une camarade de classe et inséré des insectes dans un sandwich. Les voyages dans le temps et la rencontre avec les ancêtres n'occupent que quelques pages au sein de la trame, est qui essentiellement composée de lassantes chamailleries enfantines et de rivalités scolaires au cours desquelles Opalyne met à profit son don de télépathe pour empêcher une chipie de nuire à PEF. Des dessins de synthèse bon enfant jalonnent le texte, rédigé dans une typographie large et aérée, qui aurait gagné à exploiter et à approfondir les époques visitées par l'héroïne. [SDM]