Quatrième opus d'une série en sept tomes relatant la quête que mène Opalyne, septième enfant d'une fratrie, afin de récupérer les pierres magiques correspondant à autant de dons extraordinaires que lui ont légués six de ses ancêtres. Ancêtres qu'elle est appelée à découvrir en multipliant des voyages dans le temps en compagnie de Philippe-Étienne Fortin (alias PEF), le voisin trouillard qui passe son temps à lui jouer des mauvais tours (qu'elle lui rend d'ailleurs au centuple). Dans cet opus: l'héroïne s'inquiète toujours pour sa grand-mère, qu'elle aimerait bien voir émerger du profond sommeil dans lequel elle est plongée. Il lui faut cependant mettre ses craintes de côté pour accompagner la mère de PEF, qui lui révèle ses racines amérindiennes et la conduit sur le Sentier de l'oracle, où elle découvre qu'une terrible fatalité accompagne les dons de sa famille. Une malédiction qu'elle est la seule à pouvoir renverser afin de faire en sorte que ses ancêres reposent en paix. Il lui faut pour ce faire retrouver la pierre de Cidonie, son arrière-grand-mère, qui pourrait bien être dissimulée dans le capteur de rêves de son enfance. Mais où l'a-t-elle remis? [SDM]

Une intrigue anecdotique d'une grande légèreté au sein de laquelle les voyages dans le temps et les rencontres avec les ancêtres n'occupent que quelques pages, l'essentiel de la trame étant composé de tranches de vie scolaires mâtinées de lassantes chamailleries et rivalités enfantines. La narration, effectuée par l'héroïne, est ponctuée de multiples adresses au lecteur et entrecoupée de portraits des proches de la fillette ainsi que du récit des "meilleurs" mauvais coups destinés à ennemis. Ces derniers pourront d'ailleurs donner de bien mauvaises idées aux jeunes lecteurs, auxquels elle propose notamment de préparer les bols de céréales du déjeuner et de les mettre au congélateur avec le lait, d'insérer dans un bol un ballon de baudruche recouvert de glaçage et demander à quelqu'un de le couper, puis de remplir le sèche-cheveux d'un membre de leur famille avec de la farine. Des dessins de synthèse bon enfant jalonnent le texte, rédigé dans une typographie large et aérée, qui aurait gagné à exploiter et à approfondir les époques visitées par l'héroïne, qui ne sont finalement que prétextes à une quête fantastique manquant nettement de substance. [SDM]